Les ischios-jambiers
Anatomie
Les ischios-jambiers représentent « la poutre postérieure » de la cuisse. Il s’agit d’un groupe de muscles puissants composé de :
- Biceps fémoral ou biceps crural
- Semi-tendineux
- Semi-membraneux
Leur insertion proximale se situe au niveau de la hanche, et leur insertion distale au niveau du tibia et de la fibula (péroné). Leur rôle principal est celui de la flexion de la jambe sur la cuisse.
Les lésions des ischios-jambiers peuvent se situer
- à la partie haute, sous la fesse, avec une atteinte d’un ou plusieurs tendons
- au niveau des corps musculaires, à la partie moyenne de la cuisse
Lésion haute des ischios-jambiers
Il s’agit d’une désinsertion du tendon de son insertion au niveau de la tubérosité ischiatique. Elle peut toucher soit le tendon commun du semi-tendineux et du biceps fémoral, soit le tendon du semi-membraneux. Elle survient volontiers chez les sprinters, ou lors d’un shoot dans le vide.
Le sportif ressent alors une sensation « d’explosion » dans la fesse, avec parfois une sensation de descente du muscle dans la cuisse, qui peut se palper comme une « boule ».
La confirmation diagnostique se fera par la réalisation d’une échographie et d’une IRM.
Cette désinsertion peut être partielle, c’est-à-dire qu’une partie du tendon reste malgré tout insérée sur l’os, ou totale. Dans ce cas, le tendon est complètement détaché.
Le traitement est le plus souvent chirurgical (lien opération) pour réinsérer le(les) tendon(s) sur l’os du bassin.
Lésion musculaire des ischios-jambiers
Il s’agit d’une « déchirure » musculaire, pathologie musculaire la plus fréquente chez le sportif, notamment dans le football, le rugby ou l’athlétisme et représente 15 à 20% des traumatismes.
Cette blessure est favorisée par l’âge, la fatigue, un échauffement inapproprié, la déshydratation ou le manque de souplesse.
La lésion peut se palper à l’examen clinique, mais le diagnostic de certitude se fait grâce à l’échographie et à l’IRM.
Le traitement est le plus souvent médical (pas d’opération) basé sur la cryothérapie, la contention, et une rééducation spécifique en fonction des symptômes.
Le tendon quadricipital
Le tendon quadricipital est un tendon puissant qui relie le quadriceps (volumineux muscle de la face antérieure de la cuisse) à la rotule. Il fait partie de « l’appareil extenseur ». Il est indispensable pour l’extension de la jambe sur la cuisse, et pour « verrouiller » le genou, c’est-à-dire pour marcher sans que le genou ne se dérobe.
Son atteinte survient le plus souvent chez des patients de plus de 40 ans, au cours d’une contraction brusque du quadriceps en voulant éviter une chute par exemple.
Après examen clinique, le diagnostic se confirme par l’échographie ou l’IRM.
En cas de déficit complet d’extension de la jambe ou d’atteinte complète sur les examens, une intervention de réinsertion du tendon quadricipital sur la rotule doit être réalisée.
Le tendon rotulien
Anatomie
Le tendon rotulien (ou ligament patellaire) est un tendon puissant, qui relie la rotule à la partie supérieure du tibia. Au même titre que le tendon quadricipital, il fait partie de l’appareil extenseur. Il est le siège de deux pathologies principales : la tendinite (ou tendinopathie) du tendon rotulien, et la rupture complète.
Tendinite du tendon rotulien
La tendinopathie rotulienne touche principalement les sportifs de tout âge, pratiquant des sports à impulsion comme le basket ou le volley. Elle est due à des microtraumatismes répétés sur le tendon et se manifeste par des douleurs antérieures du genou, reproduites à la palpation du tendon, ou à la contraction contrariée. L’intensité des douleurs peut être variable. Parfois le sportif peut tout de même pratiquer ses activités malgré la douleur mais dans certains cas les douleurs surviennent au repos avec une gêne dans la vie quotidienne, empêchant toute pratique sportive.
Le diagnostic est confirmé après réalisation de radiographies associées à une échographie et/ou une IRM montrant l’inflammation du tendon, qui est parfois le siège de calcifications.
En première intention, un traitement médical personnalisé (non chirurgical) doit être entrepris. Une période initiale de repos peut permettre un soulagement des douleurs. Ensuite au cas par cas, une rééducation spécifique peut être décidée (protocole Stanish) associée la réalisation d’ondes de choc et/ou d’infiltration de PRP (Plasma Riche en Plaquettes).
En cas d’échec du traitement médical bien mené après plusieurs mois, une intervention chirurgicale peut être envisagée avec votre chirurgien. Elle peut se réaliser « à ciel ouvert » ou sous arthroscopie (liens vers opérations) en fonction des lésions.
Rupture du tendon rotulien
La rupture complète du tendon rotulien survient par contraction brusque du quadriceps lorsque le genou est en légère flexion au cours d’un changement de direction ou d’un effort d’évitement. Les sports concernés sont notamment le football, le rugby ou les sports à impulsions également.
La rupture peut également survenir dans les suites d’une tendinopathie rotulienne, sur un tendon fragilisé.
Après examen clinique, le diagnostic est confirmé par la réalisation de radiographies associées à une échographie et/ou une IRM.
Le traitement est toujours chirurgical (lien vers opération) et consiste en une réparation du tendon associée à un renfort (métallique ou autogreffe tendineuse).
Le fascia lata ou syndrome de l’essuie-glace ou de la bandelette ilio-tibiale
Le fascia lata est une membrane qui recouvre les muscles à la partie latérale de la cuisse, de la hanche, jusqu’au genou. A la partie latérale du genou, il existe une proéminence (épicondyle latéral), où s’insère notamment le ligament collatéral latéral du genou.
La friction du fascia lata sur l’épicondyle latéral lors des mouvements de flexion – extension du genou peut entrainer des douleurs. C’est ce qu’on appelle communément la tendinite du fascia lata, ou syndrome de l’essuie-glace ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale.
Cette pathologie touche le plus souvent les coureurs à pied, volontiers après une augmentation importante des distances parcourues.
Après examen clinique, le diagnostic est confirmé par la réalisation de radiographies associées à une échographie et/ou une IRM.
Comme dans toutes les tendinites, en première intention, un traitement médical personnalisé (non chirurgical) doit être entrepris. Une période initiale de repos peut permettre un soulagement des douleurs. Ensuite au cas par cas, une rééducation spécifique peut être prescrite, associée à une infiltration de dérivés cortisoniques.
Il est également important de dépister et traitement des erreurs techniques comme l’attitude à la course ou un chaussage inadapté.
En cas d’échec du traitement médical bien mené après plusieurs mois, une intervention chirurgicale peut être envisagée avec votre chirurgien. Elle peut se réaliser « à ciel ouvert » ou sous arthroscopie (liens vers opérations) en fonction des lésions.